Les nuits ...
Les nuits sont difficiles, ce qui somme toute est plutôt normal. Sasha n' a aucun problème pour s' endormir en journée, pendant deux, trois heures parfois après la tétée, mais la nuit...c' est une autre affaire. A t elle des problèmes de digestion, des coliques ? Ou simplement peur du noir, de la nuit, du manque de bruit, de notre "non présence" ?[Pourtant par manque de place nous dormons dans la même chambre]
La première nuit chez nous, elle était tellement minuscule dans ce grand lit "évolutif", que nous l'avons mise dans son "lit pop up" (Très pratique et dans lequel elle fait la sieste en journée dans le salon pour l'aider à différencier le jour de la nuit) et puis ce lit pop up dans son grand lit...mais ça n' a pas suffi à la sécuriser.
Il y a eu trois nuits très dures, en particulier, remplies de moments ou rien ne semble pouvoir apaiser ses cris, où elle est pourtant changée, nourrie, bercée et où son refus de dormir est malgré tout très clair.
Là, alors, les larmes vous montent aux yeux, de fatigue, de dépit, vous vous sentez une "mauvaise mère", puisque non capable d' analyser les raisons de ses pleurs, et de la rassurer.
Mais heureusement, le lendemain, tout est oublié devant ses sourires et l'odeur de sa peau. [Et parfois aussi, on peut faire une sieste pendant cette même journée]
Il y a des nuits moins dures, heureusement, où nous pouvons tous les trois dormir un peu, parce que Mademoiselle s' endort sur mes seins accueillants après avoir bu mon lait, et où, alors que le fait qu' elle s' endorme avec nous dans le lit m'angoisse (peur qu'elle tombe ? et bien d' autres peurs...) c' est malgré tout ce qui se produit, puisque, de fatigue, je m'endors moi aussi. Une demi-heure, une heure plus tard, alors, je me réveille, je la voit toujours sur moi, la tête reposant sur mon sein comme s'il s' agissait d' un coussin (ou d' un air bag ?) mes mains l'entourant toujours, comme si je n' avais somme toute dormi que d' un oeil, sans bouger, comme si rien ne pouvait me faire lâcher son petit corps. Mais si nous pouvons dormir, ces nuits là, j' ai conscience que ce n' est toutefois pas la bonne solution. [Et puis souvent, remplie de culpabilité, je la repose alors doucement dans son lit, et mademoiselle se réveille, et se met à pleurer]
Mais elle n'a que quinze jours, après tout, et cela ne fait que dix jours que nous sommes tous les trois chez nous, alors on tatonne, hein, évidemment. Ce n' est pas facile, non, mais tout ça est d' une richesse incroyable. Et plus que tout, je l' aime, et j' aime l' allaiter, la nourrir, la bercer, la sentir, l' embrasser...
Tellement que j' ai parfois des montées puissantes d' amour et d' émotion qui me foutent les larmes aux yeux.
Au final, on pleure beaucoup, quand on est jeune parents. De fatigue, d' amour et d' emotion...
(En photo, Mademoiselle Sasha dans "Je viens de finir de téter et j' ai l' air d' avoir fumé la moquette" )